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Deux jours durant dans la cité balnéaire de Limbé les membres de la société civile, centre de formation et  institut  de recherche ont passé au peigne feint les leviers de la promotion de  l’ agroécologie au Cameroun. Le prétexte de cette rencontre était relatif à l’atelier organisé par l’ong SAILD dont le thème portait sur « Réflexions des parties prenantes sur l’agroécologie au Cameroun » ; Plus qu’une nécessité l’agroécologie est aujourd’hui cette alternative à l’agriculture conventionnelle au regard  de ces bienfaits sur l’environnement, la santé humaine et la viabilité économique des « petits »  paysans

objectifs de l'atelier

L’atelier qui s’est tenu les 19 et 20 janvier 2023 a vu la participation d’au moins quatorze (14) structures issues du monde associatif (DYPAMAK GDA,SAILD, GADD, SYNAPARCAM, ADD, ERUDEF, RELUFA, RADD,CAEP,AJESH), de la recherche (IRAD) et centre de formation (CPF Bandjoun; CIPCRE)

Il avait  pour objectif principal d’examiner les différentes dynamiques de l’agroécologie promues par les acteurs de la société civile au Cameroun.

De manière plus concrète, il s’agissait  de :

  • Clarifier les concepts et principes de l’agroécologie ;
  • Identifier les approches de l’agroécologie promues par les parties prenantes au Cameroun ;
  • Explorer quelques logiques de promotion/développement de l’agroécologie dans le monde ;
  • Définir les tendances majeures pour le développement de l’agroécologie au Cameroun.

Pourquoi un tel atelier ?

À l’heure où nous sommes confrontés aux effets négatifs de nos activités sur l’environnement à savoir la dégradation des sols, la diminution des ressources naturelles, la perte de la biodiversité, il est impératif  de réinterroger nos modes de vie et surtout notre manière de produire et consommer nos aliments.

L’agriculture est l’une des causes du changement climatique et celle dit conventionnelle ou productiviste est à bout de souffle puisqu’elle est incapable d’assurer la souveraineté et la sécurité alimentaires des populations sans compter ses dégâts sur l’environnement et la santé humaine.

Il est urgent de changer de modèle, en redonnant à l’agriculture paysanne la place qui lui est due car porteuse d’innovations et de solutions durables, tant pour notre planète que pour celles et ceux qui travaillent la terre.

C’est dans cette optique que s’est tenu cet atelier dont l’un des objectifs  était  de proposer les pistes de réflexion  sur le développement de l’agroécologie au Cameroun

Déroulement de l’atelier

L’atelier s’est déroulé sur une approche participative  et interactive. Le facilitateur au début des travaux a  procédé à un Brainstorming sur les concepts clés en Agroécologie pour recueillir toutes les informations dont les participant.e.s disposent

Ce brainstorming a permis d’identifier plusieurs définitions et concepts  liés à l’agroécologie et il est donc à noter qu’il n’existe pas une définition universelle de l’agroécologie.

De manière simple il a été retenu que l’agroécologie est l’ensemble des pratiques agricoles qui allient à la fois la science et les savoir-faire locaux ou traditionnels mais qui se reposent sur trois principales dimensions (environnementale, économique et humaine)

La différence avec l’agriculture dite conventionnelle ou industrialisée est qu’elle n’utilise pas les intrants chimiques de synthèse, les pesticides mais plutôt les savoirs paysans traditionnels, qui exploitent harmonieusement les ressources d’un écosystème sans le dégrader.

L’une des phases de cet atelier était les travaux de groupes. Cette partie a permis aux participantes- d’identifier les corrélations entre l’agroécologie et les autres problématiques qu’on observe aujourd’hui dans notre environnement.

 Ainsi trois ’(03) groupes étaient constitués et avaient travaillé sur des thèmes suivants :

  • Groupe 1 : Agroécologie et les systèmes alimentaires
  • Groupe 2 : Agroécologie et changements climatiques
  • Groupe 3 : Agroécologie et Biodiversité

Tous ces travaux de groupe ont été restitués en plénière sous la supervision du facilitateur

Dans les partages d’expériences sur la pratique de l’Agroécologie au Cameroun, il a été relevé que ce modèle de production s’y développe déjà mais n’est pas encore bien vulgarisé à cause de certains facteurs à l’instar de la mauvaise connaissance sur les chaines de valeurs (Production, transformation, distribution et consommation),la non prise en compte par les pouvoirs publics dans les politiques publiques.

Travaux de groupe
Restitution en plénière des travaux de groupes

Et la suite ?

Au sortir de cet atelier, tous les participants ont émis un vœu ardent celui de la vulgarisation des pratiques agroécologiques auprès des populations qui pratiquent l’agriculture paysanne ou familiale

Ces vœux en guise de recommandations étaient les suivants :

  • Création d’un réseau d’acteurs de l’agroécologie constitué des associations, des paysans, éleveurs, pêcheurs, centre de formation et instituts de recherche ;
  • Faire un plaidoyer auprès des pouvoirs publics pour la prise en compte de l’agroécologie dans les politiques publiques ;
  • Vulgariser les pratiques agroécologiques auprès des populations.